Veuillez activer Javascript pour visualiser cette animation
Jean-Michel Vennemani
Cie des Phares & Balises
1x52´
Le constat est accablant : de l'Amazonie brésilienne à l'Afrique, l'homme a détruit plus de 80 % des forêts tropicales de notre planète durant ces dernières décennies. Doté de moyens techniques de plus en plus puissants, il a fait disparaître dans le même temps autant d'espèces qu'en 5000 ans ;
Une véritable entreprise de pillage conduite dans la violence et la négation des populations autochtones au nom du seul profit de quelques grandes entreprises multinationales et grands propriétaires. Parmi les principaux bénéficiaires de ce saccage, la France, premier importateur de bois tropicaux en Europe.
Depuis quelques années, sous la pression des consommateurs et de quelques grandes ONG comme Greenpeace, les Amis de la Terre ou le WWF, le marché du bois tropical sort peu à peu de cette zone de non-droit et commence à accepter quelques règles visant à protéger les essences les plus fragiles et à respecter des normes sociales pour les travailleurs de la forêt. Ainsi, au Brésil, où après des années d'exploitation sans limites, les autorités s'aperçoivent que les immenses ressources de la forêt amazonienne ne sont pas infinies et cherchent aujourd'hui à certifier leurs exploitations au moyen du label FSC.
Le Forest Stewardship Council, est le seul label reconnu au niveau international qui impose des normes sociales et environnementales décidées de manière indépendante et les seules reconnues par l'ensemble des grandes ONG qui se battent pour une exploitation durable des forêts tropicales.
Pour faire comprendre cette nouvelle démarche, ses espoirs et ses limites, Jean-Michel Vennemani a choisi deux Etats de l'Amazonie brésilienne :
- le Para où près de la moitié des surfaces forestières a été dévastée et où ont été abattus des dizaines de défenseurs de la forêt et des populations qui en vivent ;
- l'Amazonas, encore protégé à 95%.
Dans ces deux Etats, des entreprises brésiliennes certifiées FSC pratiquent une exploitation écologique et sociale de la forêt et fournissent l'entreprise française Lapeyre, premier importateur de bois brésilien en Europe qui transforme sur place une partie de ses produits à la vente dans ses chaînes de magasins.
Lapeyre est un exemple intéressant de « moralisation » du marché : elle faisait partie d'entreprises dénoncées, entre autres, par Greenpeace pour ses pratiques prédatrices.
D'entreprises certifiées en communautés de la forêt, de Belém à Manaus, de Manaus au cœur de l'Amazonie, Ce film nous apporte une nouvelle preuve que le combat pour la nature et pour la justice sont inséparables.